Facile d’arracher quelques centimètres de papier jetable pour nettoyer quelque chose dès que nécessaire, n’est-ce pas ? Combien de personnes sont cependant conscientes que pour la fabrication du papier et de ses dérivés ainsi que du crayon et de beaucoup d’autres choses, environ 15,3 milliards d’arbres sont sacrifiés chaque année ?

Au-delà de la relation entre la demande et l’offre qui passe souvent inaperçue en matière de production industrielle, il faut compter avec nos habitudes de consommation. Celles-ci influent considérablement sur la planète et entraînent plusieurs conséquences qui ne sont pas toujours évidentes.

Les habitudes de consommation

En général, les questions de protection de l’environnement font directement penser aux usines qui participent à la pollution de la planète (voir la définition de l’empreinte carbone). Mais avec la mutation des modes de consommation, il n’y a plus seulement les industries de transformation énergétique et du transport aérien qui polluent le plus l’environnement. Il y a également nous. Plusieurs secteurs dont les communications, les transports et la santé ont pris le pas sur d’autres. Les équipements domestiques représentent un danger tout aussi considérable que ceux des secteurs des transports, ou de l’habitat.

Une télévision, une tablette, une machine à laver, meubles, etc. Les différents appareils au niveau ménager sont estimés à un total de 2,5 tonnes par famille. L’équivalent en matières premières fait un total de 45 tonnes, sans poids carbone, évalué quant à lui 6 tonnes. Même si elles n’en donnent pas l’air de prime abord, les habitudes de consommation en électroménagers entraînent un impact environnemental important. Cet impact s’étale de leur production à leur mort.

Exploitations et modes de fabrication

Avant d’évoquer les modes de fabrication qui font appel à des procédés industriels à forte émission de gaz à effet de serre (GES), il faudrait rappeler que les différents produits de consommation, s’obtiennent à partir de matières premières. Or, l’exploitation de ces matières pose des problèmes aussi bien dans leurs extractions que dans leurs transformations, sans oublier leurs natures. Pour la fabrication des téléphones portables par exemple, plusieurs métaux polluants sont utilisés. Il s’agit notamment du mercure et de l’arsenic. Pourtant, l’utilisation du téléphone portable est si ancrée, qu’il arrive d’oublier que son impact écologique n’est pas négligeable.

Si depuis un moment, l’on est à la quête de ressources renouvelables, c’est parce que celles disponibles, les ressources fossiles et minérales notamment, n’ont pas une durée de vie illimitée. Elles font progressivement défaut, avec un impact écologique non-négligeable. Rien que pour un pantalon de jean, il faut mobiliser un total d’environ 10 000 litres d’eau. Maintenant, faites un tour dans votre garde-robe et évaluez la quantité d’eau qu’elle à nécessité pour vos vêtements en jean.

Cette consommation en eau représente 4 % de l’eau potable dont nous disposons et qui est, il faut le rappeler, inégalement répartie dans le monde. Tout comme l’industrie textile, plusieurs autres industries ont une émission de GES élevée. Malheureusement, il n’y a pas non plus des politiques de gestion de déchets pour les limiter tout au moins en fin de vie des produits.

Le problème de la surconsommation et les solutions

Les besoins en matière de produits de première nécessité ne sont pas en soi un problème. Malheureusement, ils s’installent dans un mode de vie avec une forte croissance de consommation qui influe également sur celle de la production. Il est très facile de changer d’habillement du jour au lendemain, ou encore, de vouloir une télévision plus grande alors que plus l’écran est grand, plus son empreinte carbone est élevée. C’est normal d’ailleurs, vu qu’il faudra inclure plus de matières premières et qu’il faudra également utiliser plus d’énergie pour l’alimenter.

La prise de conscience sur les impacts de nos habitudes de consommation est importante pour faire des choix avisés à faible impact environnemental. À défaut d’être éliminé, il peut être réduit selon bien des aspects. Dans l’ensemble, il s’agit d’éviter les renouvellements continus de biens en optant pour des produits durables. De plus, vous pouvez jouer avec l’engagement éco-responsable de certaines marques, contrairement à d’autres qui entraînent à la surconsommation. Il est possible de maintenir certaines habitudes de consommation, tout en restant eco-friendly.